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Les plantes oubliées
12 mars 2013

Le quinquina (un arbre oublié)...

Le Quinquina

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Alors visiblement, il n’y a rien sur le Quinquina ! Pourtant dans l’histoire, la Quinine est très connue ! Je ne vous réécrit pas la petite histoire. Pas envie.

3 quinquinas sont utilisées (Je vous cite ceux dont parle Marie-Antoinette Mulot):

Le Quinquina gris (Cinchona officinalis) : C’est le meilleur, il n’est pas une drogue, mais il est très difficile à cultiver. C’est un petit arbre de 6 mètres. Il apprécie les zones sèches de Haute altitude. Il n’apprécie que les régions sèches montagneuses du sud de l’équateur (décidément, j’ai le don de les choisir moi !) à 1700 et 3000 mètres d’altitudes. Je précise, l’équateur est un « pays » entouré par le Pérou et la Colombie Sud. Il a été « crée » en 1832. Ils n’ont pas réussi à le cultiver.

Le Quinquina rouge (Cinchona pubescens): Il a une production moyenne, se cultive au niveau du Pérou, Bolivie et autres. Il pousse un peu plus bas, de 600 à 3000 mètres. Il peut atteindre 10 mètres. Il a tendance à être envahissant, notamment dans les îles Caraïbes. Il est très riche en Quinine, mais il possède des substances comme des molécules anti-oxydantes (phénols), des saponosides (substance moussante comme dans la saponaire), des anthraquinones (répulsif contre les animaux, et pour nous aura un effet laxatif). A consommer avec modération celui-là donc !

Le quinquina jaune (Cinchona calisaya) : C’est le plus riche en quinine et le plus simple à cultiver. Il atteint 15 mètres. Et cette fois, celui-là pousse de 200 à 3000 mètres d’altitude. Il pousse en Amérique du Sud (Bolivie, Pérou) Il a été adapté dans d’autres continents en Afrique et en Asie, pour les biens de la production. Il possède environ la même composition que le quinquina rouge.

Description du Quinquina en général :

Le quinquina est un arbre de la famille des Rubiacées (la même famille que le caféier et le gardénia èLa plante qui sent bon à fleurs blanches). Ses fleurs sont roses à corolle pourpre. Celle-ci est la fleur du Cinchona pubescens.

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Les fruits sont de petites capsules.

Dénomination :

Bon alors pour le coup la signification de Cinchona vous dit quelque chose ? Oui, oui, aucun lien avec la description de la plante, c’est le nom latin de son « découvreur » : La comtesse de Cinchon qui avait bu l’eau du lac découverte par un soldat ! Et pourtant c’est Carl Von Linné qui lui a donné ce nom. L’histoire de la Comtesse a été rapportée par Charles Marie de La Condamine, un explorateur et « scientifique » français (L’arbre à Quinquina, 1738).

Origine :

L’Amérique du Sud autour de l’équateur.

Histoire :

Les indiens le connaissait depuis longtemps sous le nom de « kina-kina ». Les Péruviens la surnommaient « manchas », ils l’ont redécouvert grâce aux fameux soldats du lac. Mais c’est grâce aux Jésuites qui sont venus au Pérou que le Quinquina fut connu jusqu’en Europe (Vive la chrétienté !!).

Louis XIV a été guéri du paludisme grâce à la quinine.

Jusqu’au XVIIIème siècle, l’Europe se fournissait principalement par les forêts de Loja ( pays de l’équateur et à l’époque Péruvien). Le problème c’est qu’à la longue, la médecine en demandait trop et donc les forêts se sont appauvries en Quinquina. Les « cascarilleros » ne se souciaient pas du renouvellement des ressources. Les Jésuites tentèrent jusqu’en 1767 de préserver l’espèce : Pour 1 arbre coupé, 5 arbrisseaux en forme de croix devaient être planté. Mais ils furent expulsés.

L’arbre voisin des habitations est devenu absent des villes et villages ! En 1882, l’exploitation atteint son maximum : 10 000 tonnes! L’Europe en est arrivée à un point où elle a tenté de les acclimater dans des colonies : A Java (Réussi en 1854), à Ceylan (Réussi en 1872) en enfin en Inde. En dehors de sa région de base, le quinquina produit bien moins de quinine.

Jusque dans les années 1880, l'essentiel de la production d'écorce fut assurée par l'Amérique du Sud. Il y eu ensuite une éphémère domination de Ceylan vers 1885, vite évincée par les Indes néerlandaises. Dans les années de l'entre-deux-guerres, ces dernières assureront environ 90 % de la production mondiale d'écorce de quinquina.

Dans les années 1950-1960, un produit de synthèse, la chloroquine (nivaquine), au coût de fabrication très faible, remplacera la quinine d'extraction dans les pays développés.

La culture s'est cependant poursuivie en Indonésie et s'est considérablement développée dans certains pays d'Afrique (République démocratique du Congo, Cameroun, Côte d'Ivoire).

Ouf ! Quelle longue histoire !

En résumé : On est arrivé à un tel taux de déforestation qu’on dit ouf ! Heureusement que l’on a trouvé la chloroquine !

Propriétés :

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L'écorce est utilisée. L’écorce de quinquina est riche:

* En composés phénoliques : Ce sont des antioxydants qui seraient très intéressants dans le traitement du cancer, de maladies neurodégénératives (je pense Alzheimer ou pourquoi pas la sclérose en plaque), cardiovasculaires et inflammatoires.

* En saponosides : Propriétés lavandes et moussantes. Saponine si vous préférez.

* De l’huile essentielle,

* De nombreux anthraquinones : substance qui repousse les animaux et insectes. Il soigne la constipation comme il donne la diarrhée à forte dose !

* Et puis évidemment : La quinine ! Contre la fièvre !

Propriétés :

Je note que je parle des propriétés du quinquina en général, pas seulement des propriétés de la quinine !

Effets principaux :

* Il combat la fièvre et le paludisme (la quinine),

* Tonique général (asthénie, convalescence, anémie, anorexie (il stimule l’appétit)). On entend par tonique, qu’il augmente la résistance, il fortifie. Parce qu’il ne fait pas sauter au plafond, il rend plus résistant,

* Limite l’installation des graisses,

* Antiseptique et cicatrisant : Ulcères, escarres, plaies atones,

* Soins capillaires et antigraisses (la fameuse saponine).

Contre-indication :

Le quinquina est antagoniste (supprime en gros les effets) avec :

* Les sels de fer et de mercure,

* L’iode et les iodures (mangez pas de poisson de mer avant !),

* Les acides et les alcalins (du corps, des acides qui nous apportent de l’énergie),

* Les émétiques (qui font vomir), anti purines (contre la crise de la goutte), tanins,

* Le raifort (oui la plante !)

Recette :

Vin de quinquina contre l’obésité de Brillat Savarin: Prendre pendant 1 mois, 1 jour sur 2, deux heures avant le petit déjeuner, 1 verre de vin avec 1 cuil. à café de poudre de quinquina.

Vin de quinquina : 20 g d’écorces à faire macérer pendant 3 jours dans 1 litre de vin blanc doux. Passer et prendre ½ verre, 2 fois par jour avant les repas.

Aphrodisiaque : Faire macérer 40 g d’écorce de quinquina dans 100 g d’alcool à 60°C pendant 1 jour et 1 nuit. Ajouter ensuite la préparation à 1 litre de vin soit blanc, soit rouge (tant mieux parce que le vin rouge, c’est dé******asse !). Laissez macérer 12 jours en agitant chaque jour. Filtrer. Boire 1 verre à liqueur avant chaque repas.

Infusion ou macération : 20 g pour 1 litre d’eau, boire bien sucré 1 demi heure avant les repas.

Lavage des plaies : 20 à 40 g pour 1 litre d’eau.

Magie :

Bon, j’ai le cerveau moulu à force de chercher, lire, prouver puis écrire ! Je ne sais pas ce que ça vaut mais :

Mars et son Feu donnent à la quinquina ses pouvoirs de protection et de guérison, la force et la vitalité. 
Ce feu est réputé d’une grande efficacité pour chasser les présences invisibles maléfiques, aussi, le quinquina est utilisé pour les désenvoûtements et exorcismes. 

Brûlez de la poudre de quinquina avec de l’encens, pur ou pontifical, pendant que se consumera une bougie rouge, l’atmosphère négative sera immédiatement transformée. 
Au cours de cérémonie destinées à purifier certains lieux ou à vous dégager vous même, ajoutez quelques pincées de quinquina (magie.alliance-magique). 

Résumé :

Le quinquina dont on tire la quinine, utilisée contre le paludisme et les fièvres en général, est un arbuste très peu étudié à ce jour. Son exploitation qui trouve ses sources en Amériques du Sud près de l’équateur en altitude, a atteint un haut niveau, jusqu’à presque le déforester. Seule les jésuites et quelques scientifiques ont tentés de limiter les dégats. Et puis finalement, une nouvelle substance à remplacer la quinine : La chloroquine.

A ce jour, plus grand-chose n’a été fait pour promouvoir et étudiée cette plante. Mais il y a quand même quelques recherches qui se font dans le cadre de la lutte contre le cancer et les maladies neurodégénératives.

J’espère que vous aimerez cette article, moi j’ai mal à la tête ! ^^

Bleun.

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Commentaires
E
VOICI ACHETER ICI https://www.abcdelanature.com/p-313-quinquina-gelules-pullulan.html?search_query=Quinquina+rouge+ecorce&results=1
J
Super article que vous avez fait (instructif sous toute angle) ,toujours continué a transmétre le savoir pour ne pas laisser de telle découverte tomber dans l'oublie ,car avec celle-ci vous pouvez sauvez des vie (si atteins de malaria/paludisme) sans attendre la prescription de médecin pour avoir une ordonnance de "clorocine ."
M
je demeure en Martinique ! connaissez -vous une boutique ou je pourrai acheter de l'huile de quinine pour les cheveux? merci
T
"Et où est il possible d'acheter un plant de cet arbuste, le quinquina?"<br /> <br /> au Pérou en Bolivie ou à Cayenne en Guyane tu trouveras des graines...!
C
Et où est il possible d'acheter un plant de cet arbuste, le quinquina?
Les plantes oubliées
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