La scrophulaire noueuse, une plante anti-inflammatoires...
La scrofulaire noueuse
Pourquoi la scrophulaire ? Bah pour le coup, je n’en sais rien ! Rien ne m’a inspiré pour m’intéresser à cette plante. Elle a de jolies fleurs, mais en dehors de ça, et bien…on va apprendre à la connaître !
Nom latin :
Scrophularia nodosa
Nom commun :
Scrophulaire noeuse, Herbes aux écrouelles.
Origine :
Europe, Asie, Amérique du Nord sauf Région Méditerranéenne (trop sec et ensoleillé).
Description :
La scrophulaire est de la famille des scrofulariacées, famille dont la plupart sont des herbacées. Il n’y a pas grand-chose sur cette famille. Elle aime les lieux humides, avec, si possible un sol riche et un peu d’ombre. Elle pousse souvent en lisière de forêt ou sur les berges des cours d’eau ombragés (cherchez au bord d’une rivière).
Ses feuilles je trouve, ressemble un peu à la fois à l’ortie et à l’allaire officinale. Ses petites fleurs marrons/rouges/vertes sont disposées au bout des tiges et leurs pollinisateurs (de minuscules guêpes) sont attirés par ces dernières grâce à leur mauvaise odeur. Ses graines sont des capsules, des sortes de petites poches arrondies contenant de nombreuses graines.
Sa taille peut aller jusqu’à 1m50
Floraison :
Mai-juin
Compositions :
La scrophulaire contient deux saponines (savons quand tu nous tiens !) : La déosmine et l’hespendine.
Il y a également la Rhéine (qui donne une coloration orange), l’anthraquinone (vous vous souvenez ? Le pesticide naturel.), les iridoïdes (produit excellent contre les affections microbiennes, mais dans le cas présent c’est un anti inflammatoire).
Propriétés/Utilisations :
Parties utilisées :
- Les fleurs
- La teinture obtenue grâce à ses feuilles
- Le rhizome : Dans certains produits pharmaceutiques
La scrophulaire, donc :
- Elle nettoie et désinfecte : Cicatrisante, dépurative, diurétique hypoglycémiante, un poil purgative, vulnéraire.
- Elle est anti-inflammatoire,
- Atténue le diabète (elle diminue le taux de sucre), atténue les oedèmes,
- Désinfecte les affections des yeux, les mastites, les hémorroïdes, les maladies de peau (dartres, furoncles, gale, plaie, eczéma, ulcères varriqueux).
- Les graines sont vermifuges.
Toxicité :
Malgré tout en excès, elle provoque des vomissements et de violentes diarrhées.
Recette:
Teinture de scrofulaire :
Dans les maladies de peau, affections des yeux, mastite, hémorroïdes utilisez la teinture que vous achèterez en pharmacie ou en magasin bio. Et c’est préférable pour les dosages. Sinon l’utilisation des teintures mère, c’est + ou – 40 gouttes ou 1 cuil. à café de teintures dans 1 verre d’eau, avant/pendant les repas (je trouve des indications différentes). Après à voir sur le papier.
Infusion : Une cuil. à soupe pour 1/4 de litre d'eau froide, faire bouillir 5 minutes, infuser 10 minutes. Boire deux fois 1/4 par jour, un le matin et un le soir.
Vin : faire macérer pendant une nuit 15 à 20 g de racine concassée dans un litre de vin blanc. Boire deux verres à apéritif par jour avant les deux repas.
Histoire :
Cette plante a été un peu mise de côté.
On raconte que les racines de la scrofulaire aquatique auraient été mangées par la garnison de la Rochelle pendant le siège de 1628, mais il ne semble pas que ce soit extraordinaire pour que sa consommation soit si anecdotique !! J’ai envie de dire et alors ? Qu’est-ce que ça leur a apporté ? Une guérison miracle contre le paludisme ?
La scrofulaire avait la réputation de guérir les maladies scrofuleuses (forme humaine de la tuberculose porcine), comme l'indique son nom, mais c’était du vent.
Elle était prescrite comme antidote de la rage, et les Arabes l'utilisaient contre les fièvres intermittentes. Au XVI° siècle, on s’en servait dans les hémorroïdes.
Résumé :
La scrophulaire, une plante réputée être anti-inflammatoire et réduire les effets du diabète. Cette plante des bords de nos cours d’eau est assez répandu. Elle n’est pas assez connue, de plus elle peu se révéler toxique.
Pss : Je trouve cette plante bien moins intéressante que l’hépatique des fontaines !
Bises Bleun.
Source:
- Marie-Antoinette Mulot
- Docteur Valnet
- L’herbier des sauvages de P. et D. Vignes
- Guide des plantes médicinales de P. Schauenberg et F. Paris
- uiabotanique.free.fr, ortie.pissenlit.free.fr