Le chénopode, un ancien légume...

Le chénopode 

Comme je l’ai dit plus avant dans les postes, il existe de nombreux genres : Chenopodium album (blanc), chenopodium hybridum(hybride), chenopodium rubrum (rouge), chenopodium bonus-Henricus(le bon henri), chenopodium capitatum (épinard-fraise !!!), etc…

Pour la variété dont je vais parler, c’est la plus courante que j’ai vu :Chenopodium album ou chénopode blanc. Elle est franchement considéré comme une saleté de mauvaises herbes, et pourtant… L’inconvénient, elle est plutôt riche en eau et est un vecteur des maladies à champignons !

Nom latin :

Chenopodium: La plante doit son nom à ses feuilles en forme de patte (podium en latin) d'oie (cheno en latin) d'un vert blanchâtre.

Surnoms :

Ansérine blanche, poule grasse, drageline, senousse, blé-blanc, herbe aux vendangeurs, chou gras (au Québec).

Planète :

Je dirais la lune et son élément l’eau.

Origine :

En Europe, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord, au Moyen Orient (mais ces deux derniers, à condition qu’il fasse frais !).

Où la trouver ?

Les lieux humides, sûr ! Vu la texture de la feuille, si elle manque d’eau, elle doit vite piquer du nez. Elle apprécie les sols fertiles (riche en azote ! Vous vous souvenez ? Comme le mouron blanc, une plante bio-indicatrice) et fraîchement retournés, j’en ai plus vu à l’ombre, mais elle peut être au soleil. 

Description :

Cette plante est une annuelle, de la famille des chénopodiacées (tant qu’à faire ! C’est la même famille que le quinoa.).

Podium signifie "patte" et cheno signifie "oie". Cela signifie que lorsqu’on va sur scène, on va sur « patte » ? Ouais en plus, étymologiquement, être sur un podium, cela signifie être sur pied !

Elle peut mesurer jusqu’à 2 mètres de haut. Et j’en ai déjà vu des franchement développées, elles se font un buisson annuel à elle toute seule ! Sa tige qu’on mange comme asperge est dure, très ramifiée. Ses racines sont traçantes et peu profondes, surtout près de la surface en étoile autour de la plante. Elle s’arrache donc facilement.

Ses feuilles sont très caractéristiques de presque tous leschenopodium, en forme de patte d’oie, même le quinoa. Quand vous mangez la feuille crue, elle est un peu farineuse, mais je trouve qu’elle a bon goût. 

Ses fleurs fleurissant de juin à octobre, sont vertes ou vertes blanchâtres, en épis retombant.

Ses graines sont des akènes noirs et luisants. On peut faire de la farine avec les graines. 1 pied peut produire 100 000 graines, très riquiquis !

C’est une plante en C4 ! Comme le cactus ! On expliquera dans un autre poste, ce que cela signifie.

Propriétés et compositions:

Alors niveau conso, comme beaucoup de plantes, éviter de les ramasser près d’une culture pleine de pesticides ou autres engrais azotés ! Toutes ces saletés ont tendances à s’accumuler dans la plante, un peu comme dans la salade.

Je lis qu’il est préférable de la faire cuire car cru, le feuillage, les graines, les tiges contiennent de la saponine, des nitrates et de l’acide oxalique.

Après cuisson, tout disparaît sauf les acides oxaliques devenant desoxalates : On en trouve aussi dans la betterave, l’oseille, la rhubarbe, mais apparemment si vous souffrez de problèmes rénaux, hépatiques, arthritiques et lithiasique mieux vaut limiter la consommation. Je vous rassure, si tout va bien pour vous, il n’y a pas mort d’homme, la betterave et le cacao en contiennent sûrement 10 fois plus et les épinards possèdent les mêmes inconvénients.

Sinon, en plus gentils, la plante contient de la vitamine A et C, B6, B2 et E,  du calcium (très important en dose). Elle contient peu de glucides, protéines et fibres. C’est surtout de la flotte. Bah, ça donne toujours l’impression d’avoir mangé !

Niveau propriétés, elle n’en possède pas vraiment.

Utilisations :

Bon ! Tout est bon dans le… chénopode ! On peut consommer les feuilles comme les épinards et les tiges comme des asperges. Le mieux est de le récolter sous forme de pousse les feuilles et les tiges quand elles sont plutôt tendres.

Les graines peuvent être utilisées en farine ou cuite en gruau.

Un colorant vert est obtenu à partir des jeunes pousses. Les racines fraîches écrasées donnent un substitut de savon doux.

Recette :

Le velouté de chénopode :

Ingrédients (entrée pour 4) :

• 250-300g de feuilles de chénopode blanc
• 75cl de bouillon de volaille
• 25cl de crème fraiche

Préparation :

• Bien nettoyer les feuilles
• Amener le bouillon à ébullition
• Y plonger les feuilles et les laisser cuire pendant 3 à 5 minutes
• Couper le feu
• Mixer avec la crème fraîche jusqu’à obtention d’un mélange homogène
• Rectifier l’assaisonnement

Histoires :

Tiges et racines soigneraient la bronchite dans la médecine populaire.Comme beaucoup de légumes, c’est une plante oubliée.

Résumé :

Encore une mauvaise herbe ! Qu’on peut manger en épinard ! en asperge ! et en gruau !  Même si elle n’a pas grand intérêt pour se soigner, vous saurez au moins quoi manger en cas de fin du monde ! Guten  appetit! 

Bises Bleun.!

PS : Surtout ne pas confondre avec l’arroche (atriplex hortensis) ! Regardez la disposition des feuilles : Elles sont opposées ! Et l’épazote (chenopodium ambrosoides) qui sent la citronnelle et est toxique.

composition-des-aliments.fr

sauvagement-bon.blogspot.fr

Comments

[Jocelyn]

Bonjour, les fleurs sont-elles aussi comestibles ? Cuites ?

[Oli]

Moi, je connais un grand intérêt à cette mauvaise herbe ! Faites l'expérience d'en laisser quelques pieds aux pieds de vos plantations (j'ai testé avec petits pois et haricots jusqu'a présent) et vous verrez : une fois adultes elles attirent les pucerons par milliers ! Et ceux-ci laissent donc vos plantations tranquiles... Donc même effet que la capucine pour résumé, sauf que je préfère voir le chénopode se faire dévorer que mes belles capucines...